L’introduction du burn des jetons.
Créée en 2015, Ethereum est la seconde plus grande cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière (≈455Mds de dollars au 07/09/2021). Depuis sa première version, Frontier (30/07/2015), plus d’une dizaine de mises à jour importantes sont venues modifier le fonctionnement d’Ethereum. La prochaine mise à jour en date étant la mise à jour London. Il est fréquent de voir des mises à jour sur des blockchains, cela est même plutôt bon signe : cela signifie qu’une communauté est active derrière le fonctionnement du réseau. La communauté continue de faire évoluer le réseau selon les différentes transformations de l’écosystème de la blockchain.
Celle qui nous intéresse est donc la dernière en date : Ethereum EIP-1559.
Cette modification du protocole tend d’une manière générale à réorganiser le prix des coûts de transactions afin d’éviter les pics du prix du gas* lors d’une forte demande de transactions sur le réseau. Certains frais de transactions ont pu atteindre 80€ en avril/mai dernier (!). La nouvelle technique utilisée est celle d’une augmentation temporaire de la taille des blocs.
💡 Les transactions sont stockées dans les blocs de la blockchain (chaîne de blocs).
La seconde fonctionnalité introduite par cette Ethereum Improvement Proposal (EIP) est le Burn des jetons d’Ethereum. Le Burn (Brulage en français) consiste à réduire le nombre de jetons. Bien que cela puisse paraitre exceptionnel sur les marchés régulés, c’est plutôt courant pour les cryptomonnaies. Cela peut être fait par différentes manières : la société émettrice de jetons détruit une partie de ses jetons ou par le processus de minage. Le but du Burn est généralement de faire augmenter la valeur des jetons en réduisant leur nombre en circulation.
Dans le cas d’Ethereum, le burn va s’effectuer lors du processus de minage (i.e. le processus de validation des transactions). En général, les mineurs reçoivent tout ou partie des frais de transactions payés par l’utilisateur. Il faut forcément rémunérer les mineurs pour le travail de validation des transactions essentiel au bon fonctionnement de la blockchain.
Ethereum EIP-1559 propose un découpage des frais des transactions. Une partie de ces frais seront destinés à être brulés lors de moment de grande influence sur le réseau. Bien sûr les mineurs craignaient une baisse de leurs revenus avec cette mise à jour. L’objectif est que cela soit compensé par la hausse de la valeur du jeton ETH induit par le processus « déflationniste » de burn.
Ethereum a en tête sa migration vers Ethereum 2.0 avec l’évolution majeure de son protocole de consensus de la preuve du travail (PoW) vers la preuve d’enjeu (PoS). Ethereum vise à devenir une blockchain plus scalable en augmentant sa capacité de transactions par seconde. De surcroit, l’impact écologique de preuve d’enjeu sera nettement plus positif, ce qui est dans l’ère du temps.
Avec sur son réseau environ 75% des applications décentralisées développées sur une infrastructure blockchain, Ethereum est devenu au fil des années congestionné. Les prix exorbitants de certaines transactions ayant fait fuir certains utilisateurs, d’autres réseaux comme BNB, SOL, MATIC… ont pu profiter de cette situation.
La mise à jour London devrait avoir lieu en fin d’année 2021. D’ici la, la concurrence autour d’Ethereum se fait de plus en plus rude avec des nouveaux réseaux proposant des performances intéressantes.