Tout savoir sur les stablecoins !

Les stablecoins offrent une stabilité de valeur dans le monde de la crypto-monnaie. Ils visent à faciliter les transactions et les échanges en maintenant une parité stable avec un actif sous-jacent. Cependant, chaque type de stablecoin dispose de ses avantages ainsi que de ses inconvénients. Dans cet article, nous présenterons d’abord cet actif ainsi que certaines de ses spécificités, nous explorerons ensuite les types de stablecoins les plus courants ainsi que les risques spécifiques à chaque catégorie, nous verrons ensuite leur impact sur le marché et les principaux projets de stablecoins sur le marché.

I/ Présentation de l’actif

1/ Qu’est-ce qu’un stablecoin ?

Un stablecoin est une forme de cryptomonnaie conçue pour maintenir une valeur stable par rapport à un actif sous-jacent. Contrairement à d’autres cryptomonnaies telles que Bitcoin ou Ethereum, qui sont sujettes à une volatilité significative, les stablecoins sont conçus pour minimiser les fluctuations de prix et offrir une stabilité relative. L’objectif principal d’un stablecoin est de fournir une alternative numérique aux monnaies traditionnelles, en offrant les avantages de la technologie blockchain tout en maintenant une valeur stable qui facilite les transactions et les échanges. Les stablecoins sont généralement adossés à des actifs tangibles tels que des monnaies fiduciaires (comme le dollar américain). Cette adéquation avec des actifs sous-jacents permet aux utilisateurs de conserver la stabilité de la valeur tout en profitant des avantages de la technologie blockchain, tels que la rapidité des transactions et la facilité des transferts transfrontaliers.

2/ Stablecoins centralisés et stablecoins décentralisés

Un stablecoin centralisé est émis et contrôlé par une entité centrale telle qu’une entreprise ou une institution financière. Cette entité est responsable de l’émission des stablecoins, de la gestion des réserves sous-jacentes et de la garantie de la stabilité de la valeur. Par exemple, Tether (USDT) et USD Coin (USDC) sont des stablecoins centralisés adossés à des monnaies fiduciaires. Dans ce modèle, l’émetteur prend les décisions sur la politique monétaire du stablecoin. Cela offre une certaine stabilité, mais il faut faire confiance à l’émetteur. En revanche, un stablecoin décentralisé repose sur la technologie blockchain et est gouverné par des contrats intelligents autonomes. Par exemple, Dai (DAI) est un stablecoin décentralisé. Dans ce modèle, la stabilité de la valeur est maintenue par des mécanismes de marché et des règles programmées dans les contrats intelligents. Les utilisateurs participent au fonctionnement du stablecoin en verrouillant des actifs en garantie ou en effectuant des transactions sur la blockchain. Cette approche vise à éliminer la dépendance à une entité centrale et à permettre une gouvernance transparente.

3/ Le Redeem

Le rachat (redeem) est une fonctionnalité importante des stablecoins qui permet aux utilisateurs de convertir leurs stablecoins en monnaie fiduciaire ou en actifs sous-jacents, selon le type de stablecoin. Il est utilisé lorsque les utilisateurs veulent récupérer la valeur du stablecoin en dehors du monde des crypto-monnaies. Pour les stablecoins adossés à des monnaies fiduciaires comme USDT ou USDC, le processus de rachat implique généralement de demander un retrait à l’émetteur du stablecoin. L’émetteur transfère alors le montant équivalent en monnaie fiduciaire sur le compte bancaire du demandeur. Cela permet aux utilisateurs de convertir leurs stablecoins en dollars américains ou dans la monnaie fiduciaire spécifique du stablecoin. Pour les stablecoins adossés à des actifs, comme Dai, le processus de rachat peut être plus complexe. Dans le cas de Dai, les utilisateurs peuvent effectuer un rachat en déposant leur stablecoin dans le protocole MakerDAO et en retirant les actifs sous-jacents, généralement de la crypto-monnaie comme Ethereum (ETH). Ces actifs peuvent ensuite être vendus sur une plateforme d’échange pour obtenir de la monnaie fiduciaire ou une autre crypto-monnaie de leur choix.

II/ Les grandes catégories de Stablecoins

1/ Stablecoins adossés à une monnaie fiduciaire

Les stablecoins tels que Tether (USDT) et USD Coin (USDC) sont adossés à des monnaies fiduciaires comme le dollar américain. Chaque unité de stablecoin est soutenue par une réserve équivalente en monnaie fiduciaire. Il est important de noter que la réserve n’est pas constituée entièrement de monnaie fiduciaire à proprement parler. En effet, les actifs composant les réserves de ces stablecoins varient d’un projet à l’autre. Ils peuvent inclure des obligations à court terme afin de maintenir une liquidité souple et satisfaisante en cas de situation de stress, comme cela a été observé lors de la faillite de certaines banques régionales américaines ayant affecté l’USDC récemment. Les risques associés à ces stablecoins comprennent le risque de contrepartie (confiance dans l’émetteur pour maintenir les réserves), le risque réglementaire (les autorités peuvent imposer des restrictions ou enquêter sur les émetteurs) et le risque de liquidité (capacité à échanger le stablecoin contre la monnaie fiduciaire). Il est donc judicieux d’analyser la qualité des réserves de ce type de stablecoin. Les sociétés émettrices réalisent régulièrement des audits de réserve afin d’attester de la qualité de leur réserve. Ces audits peuvent être réalisés par des tierces parties indépendantes pour garantir une transparence accrue et renforcer la confiance des utilisateurs.

2/ Stablecoins adossés à des actifs

Dai (DAI) est un exemple de stablecoin adossé à des actifs, spécifiquement à la crypto-monnaie Ethereum (ETH). Il est généré via la plateforme MakerDAO où les utilisateurs verrouillent des actifs numériques en garantie pour générer des Dai. Cette approche permet de maintenir la stabilité de la valeur en utilisant des actifs sous-jacents tangibles. Les stablecoins adossés à des actifs présentent certains risques. Tout d’abord, ils sont exposés à la volatilité des crypto-monnaies sous-jacentes. Par exemple, si le prix d’Ethereum connaît une forte baisse, cela peut avoir un impact sur la valeur du stablecoin Dai. De plus, la gestion des garanties est un aspect crucial, car si la valeur des actifs déposés en garantie diminue fortement, cela peut entraîner des risques de liquidation, ce qui peut affecter la stabilité du stablecoin.

III/ Les stablecoins en chiffres

Les stablecoins sont donc des cryptomonnaies relativement particulières. Elles permettent de réaliser des arbitrages souples et efficaces et de constituer des poches de liquidités stables, ce qui peut être extrêmement pertinent dans la mise en place d’une stratégie d’investissement.

1/ Dominance de capitalisation sur le marché

La capitalisation totale du marché est de 2250 milliards de dollars. La capitalisation des stablecoins (USDT, USDC + DAI) quant à elle avoisine les 170 milliards de dollars, ce qui représente environ 7 % du marché. C’est donc une part très importante du marché des cryptomonnaies aujourd’hui. Cependant, il est à noter que, vu que le prix est par nature « stable », la spéculation à la hausse est très complexe, le cours étant censé être à la parité avec la valeur qu’elle réplique. C’est donc l’émission qui est pertinente dans le cas d’un stablecoin plutôt que son cours pour juger individuellement de son poids.

2/ Volume journalier

Le volume total sur 24 heures est de 50.5 milliards de dollars, le volume sur 24 heures des stablecoins est de 46 milliards de dollars. Cela représente 91.5% des volumes journaliers en cryptomonnaies, la dominance en termes d’échange est donc très importante. Elle n’est cependant pas étonnante, les stablecoins sont le plus souvent choisis comme cryptomonnaie de référence dans le cas de trading, d’arbitrages ou de transferts.

IV/ Les principaux stablecoins

1/ Tether (USDT)

Le stablecoin le plus plébiscité est le Tether (USDT), il s’agit d’un stablecoin adossé à une monnaie fiduciaire, le dollar. Il dispose d’une capitalisation boursière de 117 milliards de dollars, ce qui représente 69.5 % du marché des stablecoins pour un volume journalier d’environ 39 milliards de dollars. Il a été lancé en 2014 par la société Tether Ltd. USDT est largement accepté et pris en charge par de nombreux exchanges de crypto-monnaies. Il est utilisé comme une paire de trading commune pour l’échange direct avec d’autres crypto-monnaies, offrant ainsi une liquidité élevée sur les plateformes d’échange. Tether et USDT ont également été entourés de controverses et de préoccupations. Certains ont remis en question la transparence et l’intégrité des réserves de dollars américains soutenant USDT. Des préoccupations ont également été soulevées concernant la supervision réglementaire, la gouvernance et la relation avec les entités bancaires. Tether Ltd. a publié des attestations de tiers afin de rassurer les utilisateurs sur la parité de USDT avec les réserves en dollars américains. Le dernier audit de réserve date du 30 juin 2024, ces audits sont aujourd’hui réguliers, les USDT en circulation étaienbt de 113 milliards et les réserves de plus de 118 milliards.

2/ USD Coin (USDC)

Il s’agit du second stablecoin le plus plébiscité en termes de capitalisation, l’USD Coin (USDC). Il s’agit d’un stablecoin adossé à une monnaie fiduciaire, le dollar. Il dispose d’une capitalisation boursière de 34 milliards de dollars, ce qui représente 20% du marché des stablecoins pour un volume journalier d’environ 3 à 4 milliards de dollars. Il a été lancé en 2018 par le Centre Consortium, une collaboration entre Circle et Coinbase. Tout comme Tether (USDT), USDC bénéficie d’une forte adoption et est pris en charge par de nombreux exchanges de crypto-monnaies. Il est devenu une paire de trading courante et est largement utilisé sur les plateformes d’échange. En outre, USDC est utilisé dans diverses applications décentralisées (DApps) et protocoles financiers pour des prêts, des emprunts et des investissements. En termes de transparence, le Centre Consortium publie régulièrement des attestations de tiers pour vérifier que les réserves de USDC correspondent bien aux unités en circulation. Cela permet aux utilisateurs de vérifier la correspondance entre les USDC en circulation et les réserves en dollars américains. Le dernier audit de réserve date de juin 2024 avec 44.7 Milliards en réserve our 44.6 Milliards de stablecoins émis.

3/ Dai (DAI)

Le Dai (DAI) arrive en troisième position. Il s’agit d’un stablecoin décentralisé adossé à des actifs, principalement Ethereum. Il dispose d’une capitalisation boursière de 5 milliards de dollars, ce qui représente entre 3 % et 4 % du marché des stablecoins pour un volume journalier d’environ 100 millions de dollars. Il est émis par le protocole MakerDAO, qui est un système autonome basé sur des contrats intelligents. Le processus de création du Dai est assez unique. Les utilisateurs peuvent verrouiller des actifs, tels que de l’Ethereum, dans le protocole MakerDAO en tant que garantie. En utilisant ces actifs en garantie, les utilisateurs peuvent générer du Dai en empruntant une proportion de sa valeur. Ce mécanisme est appelé “Collateralized Debt Position” (CDP). Les utilisateurs doivent maintenir un certain niveau de collatéralisation pour éviter la liquidation de leurs actifs. Le Dai est conçu pour être un système autonome et résistant à la censure. Il n’y a pas d’entité centrale qui contrôle l’émission ou la gestion du Dai. Au lieu de cela, les règles et les mécanismes du protocole MakerDAO sont programmés dans des contrats intelligents, qui s’exécutent automatiquement sur la blockchain Ethereum. Cela permet une gouvernance décentralisée et transparente, où les détenteurs de MKR, le jeton natif du protocole MakerDAO, peuvent participer à la prise de décision.

DAO : Organisations décentralisées et autonomes sur la blockchain

Les Organisations Autonomes Décentralisées (DAO) représentent une avancée majeure dans l’écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain. Elles offrent une nouvelle manière de structurer et de gouverner des organisations, éliminant le besoin d’intermédiaires traditionnels. Cet article explore le fonctionnement des DAO, leurs avantages et inconvénients, ainsi que des exemples concrets de leur utilisation.

Qu’est-ce qu’une DAO ?

Une Organisation Autonome Décentralisée (DAO) est une organisation gérée par des contrats intelligents (smart contracts) sur une blockchain. Ces contrats exécutent des instructions programmées de manière autonome et immuable. Les DAO fonctionnent de manière décentralisée, ce qui signifie qu’aucune autorité centrale ne contrôle leur fonctionnement. Les décisions sont prises par les membres via un système de vote, souvent en utilisant des tokens de gouvernance.

Fonctionnement des DAO

  1. Smart Contracts

Les règles et les décisions d’une DAO sont codées dans des smart contracts. Ces contrats définissent comment les fonds peuvent être dépensés et quelles actions peuvent être entreprises.

  1. Tokens de gouvernance

Les membres d’une DAO possèdent des tokens de gouvernance qui leur donnent le droit de vote. Plus un membre possède de tokens, plus son pouvoir de vote est important.

  1. Propositions et votes

Les membres peuvent soumettre des propositions. Celles-ci peuvent porter sur des aspects variés, tels que le financement de projets, les modifications de règles, ou la direction stratégique de la DAO. Les propositions sont votées par les détenteurs de tokens de gouvernance.

  1. Exécution automatique

Une fois qu’une proposition est approuvée, les smart contracts exécutent automatiquement les actions nécessaires sans intervention humaine.

Avantages des DAO

  1. Transparence

Toutes les transactions et décisions sont enregistrées sur la blockchain et sont accessibles à tous les membres, assurant une transparence totale.

  1. Décentralisation

Les DAO éliminent le besoin d’une autorité centrale, réduisant ainsi les risques de corruption et d’abus de pouvoir.

  1. Efficacité

Les décisions peuvent être prises rapidement grâce à des processus automatisés, sans bureaucratie.

  1. Inclusivité

Toute personne peut participer à une DAO si elle possède des tokens de gouvernance, favorisant ainsi une gouvernance plus démocratique.

Inconvénients des DAO

  1. Sécurité

Les DAO sont vulnérables aux bugs dans les smart contracts. Une erreur de codage peut entraîner des pertes financières importantes.

  1. Légalité

Le cadre juridique autour des DAO est encore flou dans de nombreux pays, ce qui peut poser des problèmes de réglementation et de conformité.

  1. Coordination

La décentralisation peut rendre la coordination des membres difficile, surtout pour les décisions complexes nécessitant une collaboration intensive.

Cas d’usage des DAO

  1. The DAO

Lancée en 2016, The DAO est l’exemple le plus célèbre et controversé. C’était un fonds d’investissement décentralisé qui a levé plus de 150 millions de dollars en Ethereum. Cependant, une faille dans le code a permis à des hackers de détourner un tiers des fonds, ce qui a conduit à un hard fork d’Ethereum pour récupérer les fonds volés. Cet incident a souligné l’importance de la sécurité des smart contracts.

  1. MakerDAO

MakerDAO est une plateforme de finance décentralisée (DeFi) qui permet aux utilisateurs de prêter et d’emprunter des crypto-monnaies sans intermédiaire. Elle utilise le token DAI, un stablecoin dont la valeur est stable par rapport au dollar américain. Les détenteurs du token MKR (token de gouvernance de MakerDAO) peuvent voter sur les propositions de modification des règles de la plateforme.

  1. Aragon

Aragon est une plateforme qui permet à quiconque de créer et gérer une DAO facilement. Elle fournit des outils pour créer des smart contracts, gérer des tokens de gouvernance et organiser des votes. Aragon vise à faciliter la création de structures organisationnelles décentralisées pour divers cas d’usage, allant des associations à but non lucratif aux entreprises commerciales.

  1. Uniswap

Uniswap est une plateforme d’échange décentralisée (DEX) qui fonctionne sans carnet d’ordres, en utilisant des contrats intelligents pour faciliter les échanges entre crypto-monnaies. La gouvernance de Uniswap est décentralisée, les détenteurs de tokens UNI peuvent proposer et voter sur des modifications du protocole.

L’impact des DAO dans différents secteurs

  1. Finance Décentralisée (DeFi)

Les DAO jouent un rôle crucial dans l’écosystème DeFi. Par exemple, les plateformes de prêt et d’emprunt comme Aave et Compound sont gérées par des DAO, où les détenteurs de tokens peuvent voter sur les taux d’intérêt, les actifs pris en charge, et d’autres paramètres critiques.

  1. Projets Open Source

Les DAO permettent de financer et de gouverner des projets open source de manière décentralisée. Par exemple, Gitcoin utilise un modèle de DAO pour financer des développeurs travaillant sur des projets open source grâce à des contributions communautaires.

  1. Création de contenu

Des plateformes comme Mirror utilisent des DAO pour gérer des blogs et des publications, permettant aux créateurs de contenu de recevoir des financements et de collaborer de manière décentralisée.

Défis et perspectives

  1. Évolutivité

Les DAO doivent surmonter des défis en matière d’évolutivité pour gérer un grand nombre de participants et de transactions sans compromettre la sécurité ou l’efficacité.

  1. Interopérabilité

L’interopérabilité entre différentes plateformes blockchain est essentielle pour l’avenir des DAO. Des projets comme Polkadot et Cosmos travaillent sur des solutions pour permettre aux DAO de fonctionner de manière transparente sur plusieurs blockchains.

  1. Adoption par les entreprises traditionnelles

L’adoption des DAO par les entreprises traditionnelles pourrait révolutionner la gouvernance d’entreprise. Cependant, cela nécessite une évolution des cadres réglementaires et une adoption technologique plus large.

Conclusion

Les DAO représentent une innovation radicale dans la manière dont les organisations peuvent être structurées et gouvernées. Elles offrent une transparence, une décentralisation et une efficacité accrues, tout en posant des défis de sécurité et de cadre juridique. Les cas d’usage des DAO sont variés et en pleine expansion, allant des fonds d’investissement décentralisés aux plateformes de finance décentralisée. Alors que la technologie et les cadres réglementaires continuent d’évoluer, les DAO pourraient bien transformer de nombreux secteurs d’activité.

Références

  1. Ethereum Whitepaper
  2. MakerDAO
  3. Aragon
  4. Uniswap
  5. Chainalysis 2024 Crypto Crime Report

Zero Knowledge Proof : fonctionnement et cas d’usages

Zero Knowledge Proof

Les preuves à divulgation nulle de connaissance (ZKP pour Zero Knowledge Proof en anglais) représentent une avancée majeure en cryptographie. Cette technologie permet de confirmer la véracité d’une affirmation sans avoir à révéler cette information. Les ZKP ont été introduits par Shafi Goldwasser, Silvio Micali, et Charles Rackoff en 1985. Les ZKP ont ouvert la voie à de nouvelles applications dans le domaine de la sécurité numérique et de la préservation de la confidentialité.

Définition et contexte historique du Zero Knowledge Proof

Un ZKP est un mécanisme qui permet à un individu (le prouveur) de prouver qu’une information est vraie à un autre individu (le vérificateur) sans révéler aucun autre détail. Le principe a été initialement proposé dans l’article fondateur “La complexité de connaissance des systèmes interactifs de preuve,” et a évolué pour inclure des applications pratiques dans divers domaines.

Fonctionnement des Zero Knowledge Proof

Les ZKP reposent sur trois composantes clés :

  1. Le témoin : Information secrète que le prouveur veut prouver sans révéler.
  2. L’interrogatoire : Série de questions formulées par le vérificateur pour tester la connaissance du prouveur sans accéder au témoin.
  3. La réponse : Processus par lequel le prouveur démontre sa connaissance du témoin sans le divulguer.

Applications concrètes des Zero Knowledge Proof

  • Transactions blockchain anonymisées : Par exemple, Zcash utilise des ZKP pour permettre aux utilisateurs d’effectuer des transactions où seuls les transferts de valeur sont enregistrés, sans révéler les détails des parties ou les montants impliqués.
  • Authentification sécurisée : Les ZKP permettent aux individus de prouver certains attributs, comme l’âge ou la citoyenneté, sans exposer des documents identifiants.
  • Preuve de solvabilité sans exposition de bilan : Dans le secteur financier, une entreprise peut prouver qu’elle possède suffisamment d’actifs pour couvrir son passif sans révéler les détails exacts de ses actifs ou passifs.
  • Vérification de conformité réglementaire : Une société peut démontrer qu’elle respecte certaines normes réglementaires sans divulguer ses processus ou ses données internes.
  • Élections sécurisées : Utilisation des ZKP pour permettre aux électeurs de prouver qu’ils ont voté sans révéler pour qui ils ont voté, augmentant ainsi la sécurité et l’intégrité des processus électoraux.
  • Gestion des identités numériques : Les ZKP peuvent être utilisés pour gérer des identités numériques de manière plus sûre, permettant aux utilisateurs de prouver des aspects de leur identité sans exposer de données sensibles.

Avantages des Zero Knowledge Proof

  • Protection de la vie privée : Les ZKP permettent de vérifier des informations sans compromettre la confidentialité personnelle ou commerciale.
  • Sécurité accrue : Ils minimisent les risques de fuite de données sensibles pendant les processus de vérification.
  • Universellement applicable : Les ZKP sont utilisables dans une multitude de secteurs, y compris la finance, la santé, et le droit.

Défis techniques et perspectives des Zero Knowledge Proof

Les défis principaux incluent la complexité computationnelle et l’intégration dans les systèmes existants. Les recherches futures doivent se concentrer sur l’optimisation des protocoles pour les rendre plus accessibles et moins coûteux à implémenter.

 

Conclusion

Les preuves à divulgation nulle de connaissance sont bien plus qu’un outil cryptographique, elles sont une avancée significative vers une société numérique plus sécurisée et confidentielle. Alors que le paysage numérique continue de se développer, l’intégration et l’innovation autour des ZKP seront cruciales pour relever les défis futurs en matière de sécurité des données et de confidentialité.

Les cryptos pour les nuls – BFMTV

Les cryptos pour les nuls. Défi relevé ?

Lors de la matinale du 20/03/2024 sur BFMTV, Enzo Hallot, CEO de Crypto Patrimoine, a pris le temps d’expliquer le Bitcoin et les crypto-monnaies, visant à rendre ces concepts souvent complexes plus accessibles au grand public.

Voici les principaux points abordés :

Accessibilité et fractionnement du Bitcoin

Enzo a souligné qu’un des avantages majeurs des crypto-monnaies est la possibilité d’investir avec de petites sommes. Il a expliqué que contrairement à l’idée reçue, il n’est pas nécessaire d’acheter un Bitcoin entier, mais que des fractions infimes, appelées “Satoshi”, sont disponibles pour permettre à chacun de participer à ces marchés.

Prudence et éducation financière

Enzo a également mis en garde contre les risques associés à ces investissements, notamment pour les jeunes investisseurs. Il a insisté sur l’importance de se renseigner et de comprendre les projets sous-jacents à chaque crypto-monnaie avant d’investir.

Les multiples fonctions du Bitcoin

Notre CEO a détaillé les différentes fonctions du Bitcoin en tant qu’actif diversifié. Il l’a décrit comme une unité de compte, un moyen de paiement et une réserve de valeur, soulignant ainsi sa polyvalence dans le paysage financier actuel.
En résumé, Enzo Hallot a offert un guide structuré pour les débutants intéressés par le Bitcoin et les crypto-monnaies. Il a souligné l’importance de l’éducation financière, de la prudence et de l’accès à des conseils professionnels dans ce domaine.

 

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Crypto et produits structurés

Le 20 février 2024 sur BFM Business, Enzo Hallot, CEO de crypto patrimoine, a abordé le thème du rapprochement entre les produits structurés et les cryptomonnaies, avec un focus particulier sur le Bitcoin. La discussion, animée par Lorraine GOUMOT et Amaury de Tonquédec, a permis d’apporter un nouvel éclairage sur ce sujet d’actualité dans le secteur de l’investissement.

Enzo Hallot a expliqué que la hausse des taux d’intérêt a revigoré l’intérêt pour les produits structurés, en particulier ceux qui offrent une garantie de capital à 100%. Ces produits, sécurisants pour les investisseurs, peuvent désormais être inclus dans les contrats d’assurance-vie, ouvrant de nouvelles voies pour les épargnants.

Notre CEO a également fait remarquer l’existence de produits dérivés sur le Bitcoin, dotés d’une liquidité suffisante pour développer des stratégies d’investissement ciblées comme les options, les swaps, les futures et les forwards. Cette possibilité technique d’intégrer le Bitcoin dans une assurance-vie via des produits structurés présente un intérêt notable.

Toutefois, il a mis en lumière plusieurs défis, dont la notation des émetteurs pour les produits d’assurance-vie, la disposition des assureurs à intégrer ces produits dans leur portefeuille, et la rareté d’émetteurs de haute qualité qui se lancent dans la création de produits structurés basés sur le Bitcoin pour les particuliers

Nous ne pouvons que vous inviter à voir son intervention complète et nous suivre sur YouTube pour ne pas en louper dans le futur.